Séjour dans les Cévennes...

Les Cyclos Portois ont effectué un séjour de 4 jours dans les Cévennes du lundi 28 juin au jeudi 1er juillet dont vous vous trouverez ci-après le compte rendu. 

Nous souhaitons simplement que ces quelques lignes vous donnent le goût de ces bons moments de convivialité partagée et qu’elles vous incitent à vous poser la question de votre possible participation à une prochaine proposition…

Merci à vous amis Cyclos de Portes les Valence et d’ailleurs…
Prenez soin de vous.

Christian Pouzin

Le temps des cigales...

Lundi 28 juin les douze pensionnaires (9 cyclos et 3 femmes, Christine, Eliane et Sylviane) du Cyclo se retrouvent vers 11h au gîte RAVEL…La météo est capricieuse et de nombreuses ondées se manifestent. On pique-nique dans la salle mise à notre disposition dans laquelle on place nos vélos avec précaution.
Jean Paul nous a préparé une petite rando dite de « mise en jambes », avec tout de même 53 km et 665 mètres de dénivelé…Du Jean Paul…
Direction Anduze. Mais le problème les amis, c’est que le gîte de RAVEL se trouve sur un versant et pour y accéder un long « raidard » de 1,8km à 5-6% … ça crispe un peu…Et pour accéder à nos gîtes nous gravissons aussi de longs escaliers en rondins mal équilibrés, assez instables…sur le mode test à l’effort.
On descend donc et Fernand qui totalise 40 km depuis le début de l’année nous accompagne. Beau retour courageux !

 Ici la route c’est sur le mode « tu descends ? » et bien « tu vas remonter ! »…On s’enfonce rapidement après avoir sauté le Gard vers St Martin , et voilà St Félix sans difficulté particulière pour atteindre rapidement le col de Bane à 450m.. Les routes sont excellentes et la circulation modérée. On essuiera 3 ou 4 petites averses à grosses gouttes mais on sèchera vite, heureusement…Nos yeux sont tout ouverts et nous respirons les senteurs de foin !! Nous restons à l’écoute de la nature : et là le seul cri que nous entendrons au milieu des cigales c’est : « crevaison ! » et deux fois chez le même !! Inspection poussée du pneu arrière qui révèle des éclats de verre incrustés…
Les berges du Gardon sont toutes marquées par les épisodes cévenols successifs et les réparations avancent. Mais les routes sont propres, bien entretenues et étonnamment sûres.


Le gîte est simple, décoré avec goût et fonctionnel. Les sanitaires sont très corrects et propres. La literie est plus délicate pour ceux (morphologie oblige) qui vont inaugurer le canapé pliant du séjour…
Et à 18h30 réunion de la plus haute importance : apéro (rosé, pastis..) agrémenté de chips, du cake aux olives…et on débriefe. Nos repas du soir seront pris dans un restaurant à St Jean du Gard. C’est à La Treille que nous inaugurons le séjour. Menu à la carte et tout le monde se régale avec les gambas grillées et brochettes de magret…et jusqu’aux crêpes qui vont se faire attendre, un peu trop…et l’élimination (et non l’illumination !) de l’Equipe de France.

Le temps ''Liberté - Aigoualité - Fraternité"

A partir de 7h un bon petit déjeuner nous est servi avec du pain frais, de la confiture, du beurre et des viennoiseries…Merci à Denis (ami de Jean Paul) pour nous avoir préparé un délicieux St Genis dans lequel tout le monde aura pioché pendant 4 jours !!
8h15 départ pour aller chatouiller le monstre des Cévennes, j’ai nommé le Mont AIGOUAL !! = 100 - 130km et 1800-2500 mètres de dénivelé suivant les formules…car 2 groupes se mettent en place. Gilles pilote le second.
Nouvelles routes, nouveaux paysages, et vent vigoureux et fraîcheur froide…
Et au village inoubliable de Fraissinet de Fourques on décide de se ravitailler. Et là un camion épicerie-boulangerie-pharmacie-droguerie est là sur la place du village. On achète des bananes en attendant Fernand qui ayant abandonné la course, a rejoint sa voiture au gîte et nous a rejoints…Merci Fernand…Les habitants nous déconseillent de monter.
On repart et on arrive au col de Perjuret 5 km plus loin et 400 mètres plus haut, où le 10 juillet 1960, lors de la 14ème étape du Tour, Roger Rivière chute dans la descente du col et abandonne le Tour.…

L’Aigoual est à 14 km…On sent une hésitation…On continue la route vers Gabriac et là carrefour dramatique où Gilles sent l’abandon le submerger. Il l’a déjà fait. Il a froid et le pâté lui pèse sur l’estomac. Marie Christine accuse le coup aussi. Moi non. Je suis venu ici pour honorer l’AIGOUAL en mémoire de Raymond RODIER. Je veux le faire. Je pousse, j’insiste et Gilles craque (fraternité) nous y allons… Et nous le tenons le bougre, sans avoir mis le pied à terre !!
Une petite vidéo, une ou deux photos, et comme nous sommes gelés, nous redescendons pour une très longue descente en grande prudence, car les rafales de vent sont tellement traîtres…
Marie Christine nous accompagne pour la vivre avec nous. Les autres cyclos, arrivés 1h et demie avant nous sont déjà redescendus.
On regrettera toujours un peu la séparation, quitte à s’attendre, même longtemps, mais c’est le groupe total qui devrait vivre cette expérience qui reste intense.
On poursuit la descente en savourant le spectacle des paysages et des surprises diverses (liberté) !!
Un petit arrêt à St André de Valborgne pour des bières tellement méritées…
Enfin la douche ! Et débriefing-apéro à 18h30 où Jean Paul nous annonce pour demain une escapade détendue et touristique : la découverte du circuit de la Corniche des Cévennes qui passe par la Barre des Cévennes !!
Et nous inaugurons le nouveau restaurant, l’ORONGE, où la qualité du menu et du service très soigné nous ont pleinement satisfaits. Beaucoup ont découvert le « papeton » servi accompagné d’un large coulis de tomates. Et le « Tutti Frutti » en dessert… 
Et Eliane ? Et Christine ? et Sylviane ? Elles ne se plaignent jamais, et joyeusement elles se sont organisées pour vivre leur séjour entre un peu de marche, de visite, de balades…toujours le sourire…Merci mesdames.

Le temps du coup de barre...

Certains se sont réveillés un peu encrassés des efforts de la veille…
Petit déjeuner avalé ou mal avalé, St Genis toujours ouvert et ruisselant de pralines rouges, les deux groupes se lancent…La météo est bonne, assez fraîche et pour la 1ère fois, nous quittons le gîte sans passer par St Jean, et évitant ainsi la descente…Vous l’aurez compris…On est dans l’économie.
Vous énoncer tous les lieux traversés, les cols, le tunnel de Marquaire, Rousses et enfin le lieu-dit « La Barre des Cévennes ».
On ne peut comparer les Cévennes avec l’Ardèche. Elles ont chacune leurs qualités et spécificités. Les Cévennes affichent une force et une énergie propre à ces terres si sauvages.

On continue la route vers St Etienne Vallée Française, Ste Croix, le Col du Rey, le Col des Faïsses (qui bien sûr nous a valu quelques bonnes plaisanteries… ), et la descente assez vertigineuse vers le village de « Le Pompidou », descente qui a effrayé Alain qui a préféré se la jouer en sécurité..
Sur le magnifique plateau (qui rappelle les Causses) nous avalons les kilomètres, et voilà St Romain Tousque, puis le plateau de la Corniche et les Cols de l'Exit, de St Pierre, pour arriver à Cachar, et enfin à St Jean du Gard, par le haut, chers amis, par le haut sur des routes parfaites…
En fait pour une sortie sucrée, on a tout de même affiché au compteur 86 km et 1500 mètres de dénivelé…Je ne parle pas des autres.
Débriefing à 18h30 et apéro incontournable où entre la bouche pleine de chips, de pastis et de rosé, les langues se délient et chacun y va de son exploit, de ses sensations, pendant que René penché sur son ordinateur peaufine le tracé de la sortie du lendemain, pour les «affamés»…

Le temps de l'escalier...

C’est un peu comme cela que j’ai voulu nommer la dernière sortie qu’ont réalisé les 3 frères : René, Jean Paul et Denis..Le col de l’Asclier : 1000 mètres et 50 km…comme un dessert, comme une cerise sur le gâteau…Des fois qu’on aurait du jour au lendemain oublié comment on change de braquet, ou perdu l’équilibre sur le vélo.

Les escaliers si raides nous ont accompagnés ces 4 jours !! C’est notre Asclier à nous !!
Et personne n’est tombé et il n’y a aucun incident…seule la bonne humeur avec l’amitié a tracé sa route…

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