Séjour dans le Lubéron
Pays de Bourdeaux et Baronnies...
Place du temple, ce lundi 27 juin, nous sommes douze cyclos motivés prêts pour un périple itinérant de 4 jours à destination du Lubéron.
Bagages embarqués, remorque à vélos attachée au minibus d'accompagnement, le départ pouvait être donné et par des routes connues de tous, nous atteignons sans encombre le col du Lunel (409m) sous un ciel mitigé.
Les traversées de Bourdeaux, Crupies, Bouvières, du col de Sausse (789m) et du défilé des Trente Pas nous mènent à Condorcet à l'heure du déjeuner.
Changement de conducteur, remise en jambe jusqu'à Sainte Jalle où une pause fraicheur est prise à la terrasse d'un bistrot sympa le long du ruisseau local du nom de l'Ennuyé. Mais ennuyés de rien et surtout pas le temps de l'être puisque les hostilités commencent alors vraiment avec le col de Peyruergue (820m) où le peloton s'égrène selon la forme de chacun. Clichés et commentaires au sommet, la descente nous conduisant à Saint Auban dans la vallée de l'Ouvèze que nous quitterons immédiatement pour monter le roulant col de MévouIllon (890m).
Nous sommes alors aux confins de la Drôme, les paysages sont magnifiques et Séderon est au bout de la descente où l'auberge du Chaudron Danseur sera notre halte du jour.
Pris sur la terrasse de l'auberge, le repas du soir fut excellent avec, entre autres, ravioles et pintade au menu.
Dans la nuit, contrairement à l'intitulé de l'établissement, pas de danses effrénées des batteries de cuisine, mais certains auraient entendu plutôt des vrombissements émis par un (ou plusieurs?) ronfleur incurable.
Vignes et senteurs de lavandes...
Nous changeons de département et nous quittons les Baronnies pour le Lubéron, les vignes et les champs de lavandes se partagent le territoire, le Ventoux est alors visible et sera omniprésent tout le reste du parcours.
Sault, que nous reverrons plus tard dans le séjour, est traversé, ainsi que les remarquables gorges de la Nesque où les pauses photos s'imposent.
Le VAE de Monique ne résiste pas à un raidard inattendu, qu'importe, il lui reste la force des mollets pour rejoindre Malemort du Comtat où au menu du déjeuner, nous avons droit aux cerises locales.
En guise de sieste, l'itinéraire nous propose l'exigeant col des trois termes (574m) où, au sommet, le groupe se divise, l'un choisissant de filer directement sur Gordes , l'autre plus contemplatif, préférant passer par l'abbaye de Sénanque. Pour ces derniers, ce ne fut pas le bon choix, un embouteillage monstre autour de l'abbaye leur fit fuir ce lieu qui mériterait d'être plus serein.
Retrouvailles à Gordes autour d'un pot et un ultime écart au parcours officiel nous mène au village perché de Roussillon, célèbre pour ces terres ocres. Enfin, après quelques dernières bosses, nous arrivons au village vacances de Villars, lieu d'hébergement pour les deux nuitées à venir et où nous allons nous répartir dans trois chalets bien équipés.
En soirée, nous retournons à Villars pour partager un excellent repas dans le cadre agréable d'une cour intérieure.
Du Colorado au Ventoux...
Il avait été donné quartier libre à chacun pour cette troisième journée.
Un groupe (Monique, Erika, Gilbert et Christian) avait donc décidé de visiter les curiosités locales, notamment le Colorado Provençal de Rustrel, un autre (Françoise, Véro et Yves) s'était concocté un parcours dans les environs et un dernier avait des vues sur le Mont Chauve.
L'ascension du Ventoux (1910m) n'était pas prévue au programme initial, mais Franck en avait émis le souhait lors du briefing de la veille et convainquit quatre d'entre nous de l'accompagner. Ce fut une montée sèche au départ de Sault avec les classiques 20 kms d'approche jusqu'au chalet Renard où débutaient les 6 derniers kilomètres plus corsés jusqu'à l'observatoire. Les fourmis dans les jambes, Lylian s'échappa rapidement et fit la montée en solo; Franck, Michel, Jean Paul et Pierrot restant solidaires jusqu'au sommet.
Pour certains, la fin de la journée fut consacrée à la récupération et pour d'autres à la sécurisation de la remorque qui donnait des signes de faiblesse.
Un dernier briefing autour de l'assiette à table permettait de tracer les grandes lignes du retour sur Portes programmé le lendemain...
A quelle heure arrive le minibus?
C'était sans compter sur ......une panne du minibus qui allait fortement perturber la suite des événements !
La panne diagnostiquée et l'assistance prévenue, les difficultés de communication entre les 3 groupes disséminés sur le parcours (3 dans le minibus, 6 plus loin sur la route et les 3 précurseurs encore plus loin) n'ont pas aidé malheureusement à solutionner rapidement la situation.
A Sault, Françoise, en contact avec Jean Paul, se démenait comme elle le pouvait, l'assistance ne promettant un taxi pour se rendre à Manosque qu'à 16h30, afin de chercher un véhicule de remplacement !
Il fallait se faire une raison, le temps perdu ne se rattrapant pas, le minibus ne rejoindrait jamais le groupe des six...
Ce groupe dû se gérer au mieux, un rendez-vous était néanmoins manqué avec le premier trio au déjeuner prévu à Miribel les Baronnies. Après d'ultimes négociations entre les deux groupes, un appel à Bernard pour récupérer le trio qui était devenu un duo et le choix final des six de modifier leur parcours afin de limiter le dénivelé, tout le monde finit néanmoins par regagner l'arrivée non sans peine...